Interview éstivale avec Laeticia Roux

 

La carte d’identité

Nom : Roux
Prénom : Laetitia
Date de naissance : 21/06/1985
Tu habites où à l’année : Savines le lac (05)
Palmarès :
 – 17 titres de championne du monde de ski alpinisme
 – 8x vainqueur du classement général de la coupe du monde
 – 8 victoires à la Pierre Menta
 – 3 victoires à la PDG
 – 2 victoires Mezzalama

 

Comment s’est passé le confinement pour toi ?

La première semaine a été très violente. J’étais déterminée à m’entraîner sur mon home-trainer dans mon garage, comme d’habitude… puis j’ai eu comme une énorme prise de conscience. Ça a fait en moi l’effet d’un électrochoc. J’ai compris que ça n’était dorénavant plus ce que je voulais. J’ai arrêté de m’entraîner et passé beaucoup de temps dans la nature à côté de chez moi à méditer et faire du yoga dans le but de me reconnecter à mon “Moi profond”, comprendre ce qui était vraiment important pour moi, vers où je voulais aller et retrouver cette paix intérieure qui me fait me sentir heureuse et excitée par la vie sans raisons.

 

 

Aujourd’hui quels sont tes projets pour cet été (courses, expé, vacances…)?

 

J’ai toujours l’intention de rester en forme et faire beaucoup de sport outdoor mais pas en mode compétition cette année. Je souhaite explorer et redécouvrir mes Hautes-Alpes natives que j’aime tant. Ma prise de conscience durant le confinement touche également l’aspect environnemental. J’ai toujours été très sensible à ce sujet mais il y a beaucoup de choses que je ne réalisais pas, concentrée sur mes objectifs sportifs. Pendant cette période où le temps s’est arrêté j’ai beaucoup travaillé sur un projet qui verra le jour d’ici quelques semaines. Il vise à transmettre aux gens la magie de la nature qui nous entoure et l’importance de la préserver. Le fil rouge reste le sport outdoor.

 

 

 

Après avoir tout gagné en ski alpi durant ces dernières années ce n’est pas trop dur de « raccrocher » ou au contraire ça t’apporte une nouvelle motivation pour tes futurs projets ?

 

J’ai bien préparé ma « retraite » avec notamment de beaux projets et le fait d’avoir arrêté dans un premier temps la coupe du monde tout en continuant de courir sur le circuit de la Grande Course m’a permis de couper progressivement. Malgré tout c’est sûr qu’il y eu des moments « de manque » mais globalement ça c’est vraiment bien passé. J’ai arrêté en aillant atteint tous mes objectifs sportifs et en étant encore « en haut ». J’ai vraiment sentie que c’était le bon moment. Ce fut une grande satisfaction personnelle d’avoir su m’écouter alors que la tentation d’aller plus loin était facile. Reconnaissante de tout ce que m’a apporté ma carrière, c’est avec une superbe énergie et beaucoup d’excitation que j’ai abordé cette nouvelle page de ma vie. Tout est désormais ouvert à moi.

 

 

 

Ton programme d’entrainement il ressemble à quoi au quotidien ?

 

En ce moment il ressemble à beaucoup d’heures dans la nature. Des pratiques très variées, principalement: vtt, Run&fly,  velo de route et alpinisme.

 

 Et pour cet hiver quels sont tes objectifs en ski alpi ? (ou projet à ski, expé)

Je n’envisage pas de compétitions pour le moment. Je veux faire vivre mon projet qui va bien entendu passer par le ski alpinisme. Vous faire découvrir mes Hautes-Alpes à ski et depuis le ciel.

 

Quel est ton meilleur souvenir de course en ski alpi ? si par équipe avec qui ?

C’est en équipe en effet. Je peux encore ressentir cette fusion avec Mireia Miro, skis dans skis. J’ai une image sur la Pierre Menta qui me vient mais j’en ai beaucoup d’autres aussi…

 

Si je te demande de me faire découvrir un de tes lieux préférés en montagne tu m’emmène où ?

Dans les Hautes-Alpes au dessus du lac de Serre-Ponçon, certainement au sommet des Aiguilles de Chabrières.

 

Quel est ton plat préféré ?

La tarte à la moutarde de ma maman 😀

 

La série que tu as préférée dernièrement ?

Oula! Dernièrement ? La dernière que je me souviens avoir regardée doit être Dawson quand j’étais au lycée. (Mdr)

 

Ta musique préférée ?

J’adore varier les styles de musique. Mais Lyndsey Stirling fait partie des artistes qui me transportent.

Crédit photo: manumolle.com

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