2006–2016 : 10 ans

Fondée en 2006, l’entreprise Gignoux EURL fête ses 10 ans en 2016. Découvrez l’envers du décor, des premiers prototypes aux produits actuels, en passant par les athlètes ambassadeurs qui ont marqué les esprits et leur discipline.

Introduction

Quand j’ai laché mon job chez Rossignol en 2006 pour créer mon entreprise, je n’avais aucune idée de la viabilité économique et technique du projet. Juste envie d’essayer, quitte à me casser la gueule. Parti de rien certes, avec de belles galères pour commencer mais avec le soutien inconditionnel de mes parents et particulièrement de mon père Claude.

Claude est celui qui m’a inspiré dès mon plus jeune age, pour créer, pour fabriquer, nous parlions des heures sur des idées techniques et il m’initia aux rudiments du bricolage. Quand j’ai créé ma boite tout le monde était sceptique mais lui avait les yeux qui brillaient, il croyait en moi et c’est de cela dont j’avais besoin.

Aujourd’hui, je remercie Claude qui nous a quitté il y a peu.

En 10 ans, j’ai appris que les concurrents ne te font pas de cadeaux, que tous les coups sont permis, mais je retiens surtout qu’il y a des gens bienveillants qui veulent juste t’aider pour que tu réussisses. Je salue Laurent C., Eric M., Bruno B., Fabienne et Thomas, Cécile, Jérome et tous ceux que j’ai oublié. En tout cas, du fond du coeur, merci à vous.

Voici en bref quelques éléments marquants l’histoire de cette aventure…

Pierre Gignoux

Fondateur, Gignoux EURL

1994

La naissance d’une passion

Cette année là, Pierre Gignoux découvre la compétition de ski alpinisme. Immédiatement, le matériel lui paraît inadapté à la pratique : lourdeur, manque de débattement et de ridigidité des chaussures.

Il met alors au point une première talonnière prototype de 50 grammes (au lieu de 170 pour les plus légères). Ses amis compétiteurs sont très sceptiques, elles s’avèrent pourtant parfaitement fonctionnelles en compétition.

À 26 ans, un de mes amis m’a invité à participer à la TransMont-Blanc, une course de ski-alpinisme qu’il organisait et qui n’existe plus aujourd’hui.

Mon truc, c’était le ski nordique, je n’avais fait qu’un peu de rando en loisir. Mais j’ai tout de suite accroché : l’ambiance, la montagne. J’avais une bonne condition physique grâce au fond : ça a vite fonctionné…

Pierre

Poids du matériel par pied en 1994 : chaussure (1100 g), fixation (360 g), ski (1150 g)

Poids du matériel par pied en 2016 : chaussure (500 g), fixation (70 g), ski (680 g)

1995

Première Pierra Menta

Pierre s’aligne pour la première fois sur la Pierra Menta en 1995, l’occasion de tester un système qu’il a imaginé et mis au point : le premier levier 2 en 1, serrage et position descente d’un seul geste.

Arrivé en haut de la première montée de l’épreuve individuelle avec Fabio Meraldi, il bascule dans la descente avec 15 secondes d’avance. Grâce à son système 2 en 1, il ne le reverra jamais…

1996

Premiers prototypes

Pierre concoit les premiers prototypes de colliers en fibre de verre.
Pierre fait équipe avec Stéphane Brosse, notamment sur une coupe d’Europe en Italie reportée malgré de nombreux problemes techniques (casse d’une fixation, perte des crampons dans un couloir).

1996–2001

Je bricole sans relâche pour mes coéquipiers et moi-même. Je me souviens d’une course ou j’ai eu mal à un pied du début à la fin…

Et pour cause : j’avais oublié une clef à pipe au fond de la chaussure !

Pierre

Perfectionnements

Les prototypes se perfectionnent, mais il n’est pas rare de terminer une course en Telemark ou sans verrouillage descente à cause d’un problème technique.

2001

Un de mes grands faits d’arme reste ma place d’éternel second sur la Pierra Menta, jusqu’en 2001.
Pierre Gignoux

Victoire sur la Pierra Menta

Après cinq secondes places, c’est enfin la victoire sur la Pierra Menta pour Pierre, toujours en équipe avec Stéphane Brosse.

Pierre se blessera en fin de saison et profitera de sa convalescence pour concevoir ses premières coques de chaussures de ski de série, en fibre de verre.

2002

Premiers prototypes en composite

Pierre conçoit ses premières chaussures composites avec du carbone. C’est léger, mais ça casse ! Le carbone est t-il approprié pour une chaussure de ski ? Pierre réalise qu’il a encore du travail devant lui…

2003

Record au Mont Blanc

Toujours en duo avec Stéphane Brosse, Pierre décroche le record au Mont Blanc avec sa première chaussure tout carbone, la XP1 (680 grammes), en 5h15 aller-retour depuis Chamonix.

Le record actuel est désormais détenu par Matheo Jacquemoud en 5h06 (le 14 mai 2013).

2003–2006

La fiabilité des chaussures s’améliore et les athlètes me sollicitent pour fabriquer leurs chaussures. La réflexion fait son chemin pour me lancer dans l’aventure.

Pierre

2006

Création de l’entreprise

La société Gignoux EURL est créée et la XP500 est lancée (500 grammes est le poids de la coque). Aussitôt les concurrents répliquent par un combat d’arrière garde. Ils font pression sur la fédération internationale qui sort un règlement de compétition imposant un poids minimum de 900 grammes par chaussure.

Malgré tout, pour leur débattement à la montée et leur rigidité qui les rendent performantes pour la descente, des coureurs expérimentés comme Florent Troillet utilisent les chaussures avec 250 grammes de lest (plaquettes de plombs d’équilibrage des jantes de camion). La suite leur donnera raison.

 

 

2007

Lancement de la XP50

La XP50, qui concrétise un premier aboutissement de fixation légère, pour un poids de 50 grammes.

L’équipementier italien La Sportiva, qui avait acheté trois paires de chaussures en 2006, lance une chaussure tout carbone : la Stratos. Sa finition est impeccable et son design soigné, mais elle reste plus lourde et peu fiable.

2008

Premiers athlètes ambassadeurs

Kilian Jornet et Laetitia Roux, parmi les meilleurs mondiaux en ski alpinisme, s’équipent en XP500. Remarquez la taille des bâtons à la mode cette année là !

Photo : Primera vitoria absoluta.

2009

Gignoux XP444

Lancement de la XP444

Plus légère et plus près du pied que la XP500, la XP444 est un grand succès. Les lignes de départ de courses deviennent noires, mais les premières séries manquent de fiabilité.

Leur réputation s’étiole et en 2011, Scarpa reprend le dessus avec la Alien 1.0 qui rassure avec sa base plastique et carbone qui se diffuse à grande vitesse. Cette fois, les lignes de départ jaunissent.

La Gignoux XP444 Mountain

Lancement de la fixation Ultimate

Cette année est aussi lancée la fixation Ultimate en fibre de carbone. Kilian Jornet et Laetitia Roux en seront les ambassadeurs inconditionnels, encore aujourd’hui.

2012

Le carbone s’invite en ski nordique

Notre chaussure de ski nordique, en gestation depuis 3 ans, est au point et nous vendons les produits et le brevet à Salomon. En 2013 et 2014, ces chaussures équiperont tous les athlètes Salomon avec à la clef de nombreuses victoires dont celles de Jason Lamy Chappuis.

Jason Lamy Chappuis, champion du monde de combiné nordique 2013

Lancement de la Morpho 400

La Morpho 400 succède à la XP444. Nous changeons le processus de fabrication, avec l’utilisation du carbone pré imprégné en autoclave.

La Gignoux Morpho 400

2013

Début du partenariat avec Dynafit

Nous signons un contrat avec Dynafit, qui nous confie la réalisation de sa gamme de chaussures de ski alpinisme haut de gamme en carbone.

Pierre Gignoux et Benedikt Boehm

Le Cho Oyu en XP444

En septembre, Mario Monaco est le premier Italien à réaliser la descente à ski du sommet du Cho Oyu (8200 m), chaussé de Gignoux XP444 avec des guêtres.

2014

Lancement de la Race et de la Black

La Race remplace la Morpho et la Black, la XP Mountain.

2015

Razzia sur les médailles

Aux championnats du monde de ski alpinisme, Kilian et Laetitia remportent 7 médailles d’or à eux seuls, tous les deux équipés avec le Pack Ultimate Race400.

2016

Lancement de la Black Snowboard

 

La première chaussure à coque rigide (hardboot) spécifiquement développée pour le snowboard de montagne voit le jour.

 

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